samedi 1 novembre 2014

le frelon asiatique, pour une stratégie efficace

Ahlàlàlà ces asiatiques ! après les coccinelles qui commencent à prendre leurs quartiers d'hiver dans la maison, voici le frelon.


source
Arrivé en France en 2004 par Agen, il a envahi les trois quart du territoire (ci-dessous une carte de 2012) :


à Tours on a une équipe de l'Université qui travaille activement pour lutter contre cette invasion.  Leurs recherches ont permis de trouver un ennemi capable de ralentir l'invasion voire d'éradiquer cette famille de frelons (à lire chez humanosphère). Car le frelon asiatique est loin d'être un pacifiste. Il dévore allègrement ses cousines abeilles, notamment celles élevées en apiculture. Alors forcément, les apiculteurs, qui ont déjà bien d'autres soucis comme les parasites ou les pesticides, ont demandé aux pouvoir publics d'intervenir.

En Indre et Loire, ils ont été entendus, et le Conseil Général subventionne les particuliers qui font détruire les nids présents sur leur terrain. Car, il faut dorénavant faire intervenir des sociétés privées pour ce genre d'intervention. Fini le temps où les pompiers venaient gratuitement. Si le nid ne "menace" pas l'espace public, c'est le propriétaire du terrain qui doit gérer sa destruction, à raison d'une centaine d'euros de sa poche. J'ai mis "menace" entre guillemets car le frelon asiatique est loin d'être aussi terrible que la rumeur le prétend. Il serait même plutôt moins agressifs que certains de ses cousins. Pour preuve, j'ai découvert en septembre, alerté par des voisins en panique, qu'une colonie avait jeté son dévolu sur un cèdre bleu de mon jardin. Or ce nid vu sa grosseur devait s'être installé au printemps :


Hé bien de tout l'été nous n'avons pas été embêté une seule fois par ces gros frelons jaunes, qui passaient tranquillement. Mais une "psychose" s'est installée dans le quartier, comme souvent semble t'il. Les voisins nous interpellaient régulièrement pour savoir si on avait pu faire quelque chose. Et quand on leur répondait que les sociétés ne répondaient pas ou ne donnaient pas suite ou demandaient des sommes une peu exagérées, on sentait une suspicion s'installer.

On nous a même déposé un papier expliquant les subventions accordées par le Conseil Général. Tout le détail est là : http://www.la-membrolle-sur-choisille.fr/wp-content/uploads/indemnisation_GDS_FREDON37v08.07.14.pdf

 Les aides vont de 50 % limité à 50 € pour un nid bas à 50 % limité à 200 € pour un nid en hauteur. Mais pour obtenir cette aide il faut que le nid soit détruit par une société agrée (normal) mais aussi et surtout que ce nid se situe à moins de 50 mètre d'un lieu recevant du public ou de ruches d'un apiculteur professionnel. Autant dire que de nombreux nids ne remplissent pas ces critères, comme dans mon cas. Le spécialiste qui est intervenu hier chez moi, me disait avoir détruit 300 nids pendant la saison, rien que de frelons asiatiques. Combien en tout ont bien pu être détruits, et surtout au vu du coût et de la difficulté parfois à les dénicher : combien n'ont pas été détruits ?



Fais moins l'malin, hein ?!




Hier j'ai fait détruire "mon" nid, qui m'est un peu tombé dessus par hasard, mais si l'année prochaine ça me retombe sur le nez je devrai encore payer 100 € ? 

Surtout que quand je lève le nez dans ma rue, je vois ça :



Voici ce qu'on m'a prédit, mon spécialiste d'hier soir : au Printemps il y a au moins 8 futures reines qui vont sortir de ce nid, et chercher un emplacement douillet pour établir leur propre nid. Mais on est chez un autre particuliers qui n'a peutêtre pas les moyens ou l'envie de claquer 100 euros ou plus pour détruire ce nid.

Si vraiment les pouvoirs publics (au niveau national) veulent freiner l'invasion, je pense qu'il faudrait :
  • aider mieux les destructions de nids voire les rendre gratuites en remboursant intégralement
  • rendre obligatoires ces destructions

sinon on va continuer bon an mal an à ralentir la progression mais certainement pas à la juguler.



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